Aujourd'hui, tour guidé avec Lili, chez qui je suis hébergé. Guide française certifiée par l'UNESCO, oui meussieur! Sans blague, elle est vraiment bonne et intéressante. On s'en va voir Tongariki, le plus grand monument archéologique de l'Océanie. Pas moins de 15 moais, tournant dos au Pacifique pour veiller sur le village qu'il y avait dans le bon vieux temps.
J'y apprends que les statues n'étaient pas transportées sur le dos en roulant sur des troncs d'arbres, ni sur le ventre. S'il n'y a plus d'arbres, c'est probablement plutôt parce qu'il y a plus de 275 crématoires autour des statues sur l'île, où les gens se faisaient crémater. Il paraît que ça prendre environ 175 arbres pour bien crémater quelqu'un. Alors vous imaginez... Alors pour le déplacement des statues, le bouche-à-oreille veut que les statues se déplaçaient en dansant jusqu'à leur destination. Et on peut remarquer que les statues arrivées à destination sont plutôt arrondies sur les coins à leur base: ils attachaient des cordes autour de la statue pour la faire pencher d'un côté. Pendant ce que temps, d'autres retenaient la statues avec d'autres cordes derrière pour ne pas qu'elle bascule en pleine face. Ils mettaient ensuite des roches dessous pour la retenir un peu sur le côté et ensuite ils la faisaient pivoter un peu par en avant, d'où la danse. Un peu comme on déplacerait un gros meuble dans une maison, mais seulement les statues les moins lourdes font environ 25-30 tonnes. Ils ont fait des essais sur une statue en particulier qui est maintenant surnommer la voyageuse.
Ensuite on va voir le volcan Rano Raraku, d'où toutes les statues viennent. Là il y a environ 300 statues dans des stades plus ou moins avancé et il y a plus de 140 statues ratées. Le culte des statues s'est terminé sur une rébellion alors c'est pour ça qu'il y a encore un chantier. Ils ont soudainement arrêté de s'en occuper, car les chefs profitaient trop des villageois sans avoir grand-chose en retour (les statues étaient construites pour un chef, qui était enterré sous la base des statues, qui est une plateforme funéraire. Chaque chef a sa statue, et son esprit veille sur le village en le regardant). Alors donc, sur le flanc du volcan, il y a un véritable champ de Moais en plus ou moins bon état.
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